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Testé en 2023
Sac de couchage - Raidlight - ULTRA DOWN 2 en 1
La marque Raidlight, bien connue dans le milieu du trail-running, propose un article plutôt insolite avec la nouvelle version de son ULTRA DOWN 2 en 1. C’est donc le bon moment pour sortir des sentiers battus, au propre comme au figuré. L’aide d’un expert est indispensable tant l’utilisation est spécifique. Merci à Karim, militaire de carrière et moniteur de sport à l’armée depuis 13 ans. Il a déjà participé à de nombreux exercices et missions à l’étranger et son expérience est précieuse.
- Sac de couchage Raidlight ULTRA DOWN 2 en 1
- Produit : sac de couchage convertible en doudoune de bivouac
- Poids : 600 g
- Prix public conseillé : 249.90€
Ce qui m’interpelle au premier regard avec ce Raidlight ULTRA DOWN, c’est sa petite taille. Il est fourni dans un sac de compression de seulement 25x16 cm, dans lequel il est assez facile de le replacer après usage. Un sac de stockage sous forme de filet est également fourni, pour un rangement plus rapide lorsque la place n’est pas comptée. Le sac est de forme « sarcophage » (étroit en bas, plus large en haut), ce qui a pour but de limiter le volume intérieur à chauffer, afin de bénéficier d’une sensation de chaleur plus rapide. Attention de ne jamais acheter un sac de couchage sans l’essayer, car dans le cas présent, j’ai la sensation de bien le remplir, malgré mon petit gabarit d’1m72. Celui-ci est pourtant en taille unique. Il n’est pas facile de le fermer, vu le peu de place pour bouger et le fait que la tirette n’est pas prévue pour pouvoir passer par l’intérieur du sac.
Le sac Raidlight ULTRA DOWN est composé d’une enveloppe en polyamide, qui comprend une petite poche bien pratique pour ranger son smartphone à portée de main, rembourrée de duvet à 90% et de plumettes de canard blanc. Karim : « le duvet a la particularité d’être très léger et facilement compressible, mais attention qu’il perd toutes ses qualités isolantes dès qu’il est mouillé. Il faudra, par conséquent, le protéger des intempéries ».
Il s’agit ici d’un sac qu’on peut qualifier de « 2 saisons ». Il vous permettra de bivouaquer en montagne au printemps et en été, lorsque les températures nocturnes fleurtent avec les 0°, sans toutefois descendre beaucoup plus bas (-4° au plus).
Karim : « Un trailer affûté en vue d’une épreuve pourrait ressentir plus rapidement une sensation de froid, étant-donné sa faible masse graisseuse. C’est à prendre en compte lors du choix d’un sac de couchage. Par comparaison, l’armée nous met à disposition des sacs de couchage pouvant être exposés à des conditions jusqu’à -20°, mais ils sont nettement plus lourds et encombrants que les 600gr du sac Raidlight. Lors des exercices avec bivouac, je couple souvent le sac de couchage avec un deuxième sac « chaussette thermique » pour gagner des degrés.
Dans un sac de couchage, la chaleur est créée par le corps et chauffe ainsi l’espace intérieur du sac. Autrement dit, votre confort dépend de l’isolation du sac de couchage. Un espace réduit chauffera plus rapidement qu’un grand espace. Il est conseillé de choisir un sac de couchage adapté à votre gabarit.
Une norme européenne (EN13573) a été prévue pour harmoniser au niveau européen, les caractéristiques de températures des sacs de couchage, notamment pour des soucis de sécurité. Ainsi, 3 températures repères ont été créées : la température de confort, la température limite et la température extrême.
La première température indiquée lorsque vous choisissez votre sac de couchage est la température de confort. Elle correspond à la température à laquelle on peut dormir en position “relâchée” (typiquement sur le dos, les bras le long du corps), à l’équilibre thermique. C’est la température à laquelle vous êtes sûr de ne pas avoir froid. La température limite (inférieure) correspond à la température à laquelle, en position relâchée sur le dos, vous ressentirez les effets du froid. A cette température, votre sommeil sera troublé, sans pour autant mettre en danger votre vie. Vous aurez tendance à vous recroqueviller. La température extrême indique la température à laquelle votre vie sera mise en danger car les risques d’hypothermie seront bien trop importants. Il est très fortement déconseillé d’utiliser cette température comme repère principal. Il est de votre devoir de vous renseigner au préalable des conditions dans lesquelles vous vous trouverez et des variations de températures auxquelles vous serez confronté pour vous assurer que votre sac de couchage correspond à vos besoins.
Pour le sac Raidlight, les températures renseignées sont : extrême -4°, limite : +2°, confort : +8°. Mais cette sensation de froid est très personnelle. Pour les frileux, il ne faut pas hésiter à opter pour un sac de couchage avec une température de confort plus basse que mentionnée (un sac de couchage 0°C si vous êtes face à des températures de 5°C par exemple). Il existe également des différences entre les sexes. Les hommes sont, généralement, moins sensibles au froid que les femmes, il est important d’en tenir compte lors de l’achat. Certains fabricants indiquent des températures de confort différentes selon le genre, pensez à bien vous renseigner !
La doudoune de bivouac : le Raidlight ULTRA DOWN 2 en 1 a la particularité de se transformer en doudoune de bivouac. Il suffit pour cela d’ouvrir complètement la tirette du côté de la tête (elle est à double sens), d’ouvrir les deux orifices pour passer les bras, au moyen des deux petites tirettes également, et de remonter le bas du sac de couchage en venant l’accrocher aux deux boucles au niveau des épaules, à l’aide de velcros. Cette doudoune sans manches pourra servir d’appoint sur un bivouac en conditions sèches, mais ne vous dispensera pas d’emporter une doudoune classique. Il s’agit là d’un petit plus, mais pas d’un argument de poids au niveau du choix d’un sac de couchage, à mon sens.
Il s’agit d’un sac extrêmement compact et léger, qui offre un très bon rapport poids / volume / température d’utilisation. Il est dommage que la tirette ne se manipule pas depuis l’intérieur, et les grands gabarits regretteront qu’il n’y ait qu’une seule taille. Le prix se situe dans la moyenne des sacs de cette qualité et la possibilité de le transformer en doudoune est un petit plus qui pourrait s’avérer utile. Dernier détail écoresponsable, Raidlight propose une garantie légale de 2 ans, mais surtout une réparabilité à vie.
Chaussures
Testé en 2023
SALOMON - SPEEDCROSS 6
S’il est une chaussure de trail que l’on reconnait au premier coup d’œil, c’est bien la Speedcross de Salomon avec son pare pierre généreux, son laçage rapide et sa semelle fortement cramponnée…
- Catégorie : trail-running
- Utilisation préconisée : terrains boueux
- Poids : 299 g (pointure 43 1/3)
- Drop : 10mm
- Prix public conseillé : 140€
Quand on y regarde de plus près, la nouvelle Speedcross n’est plus tout à fait la même. Toutefois, les designers de Salomon, à l’instar des concepteurs des berlines allemandes, savent faire évoluer leur produit par petites touches subtiles pour ne pas choquer leur clientèle fidèle depuis la première version en 2006. Les associations de couleurs sont audacieuses et originales. Le pare pierre en nylon collé entoure toute la chaussure et remonte même sous la forme de 3 triangles pour renforcer les passants du fin lacet. La languette possède, bien évidemment, la petite pochette pour loger l’excédent de lacet. L’empeigne de la chaussure est désormais constitué d’une fine toile en nylon qui recouvre le mesh pour une meilleure résistance à la déchirure et à l’abrasion. J’espère que cette solution pourra apporter une solution à un problème récurrent sur les précédentes générations de Speedcross, qui se déchiraient parfois aux plis du pied, mais j’ai des doutes quant à sa résistance du nylon face aux ronces. Le pied est bien maintenu dans la chaussure et le système Quicklace permet de bien répartir le serrage sur l’ensemble de l’avant pied. On sent que la chaussure remonte assez haut vers les malléoles, sans doute pour ne pas se retrouver en chaussettes dans les bourbiers. Une première sortie avec les Salomon sur un trail nocturne et boueux de 13km et avec un gros D+ confirme un chaussant très adapté et irréprochable, même lorsque les pieds sont mouillés. Le pied est bien maintenu et les doigts de pied ne vont pas butter dans l’avant en descente.
S’il y a un aspect sur lequel j’attends cette Salomon, c’est bien celui-ci, car les précédentes générations étaient tout simplement ce que je connaissais de mieux pour les parcours très boueux. Ses crampons imposants et forts espacés mordent la boue pour vous procurer une accroche hors norme en montée, et aussi en descente avec des appuis francs. A l’inverse, on est beaucoup moins à l’aise avec ces gros crampons sur les passages routiers. Ils sont désormais en forme de Y (et plus en triangle comme avant), afin de mieux évacuer la boue. Attention cependant aux roches et pavés humides, car le grand espacement des crampons diminue la surface de contact au sol. Autre atout au niveau de l’accroche, la faible largeur totale de la chaussure permet au pied de s’enfoncer dans la boue afin d’aller chercher le « grip » plus bas.
On ressent assez fort les impacts lorsqu’on évolue sur des surfaces dures avec les Speedcross 6, et les portions de route ne sont pas les bienvenues. Mais comme leur terrain de prédilection est la terre, surtout quand elle est humide, c’est la boue elle-même qui se chargera de prendre soins de vos articulations. On ressent aussi très bien les aspérités du terrain. Je dirais qu’il est tout de même possible de les porter sur un trail hivernal de moyenne à longue distance (50 à 70km) du moment qu’il n’y ait pas trop de longues portions de route.
Avec cette Speedcross 6, on ne ressent pas ce petit plus qui vous aide à enrouler le pied et à augmenter l’allure, comme avec d’autres chaussures de trail plus rebondissantes. On ne peut pas être fort en tout. On a l’impression qu’elle laisse le pied travailler par lui-même, mais en le laissant très libre. Elle est un peu plus légère que les versions précédentes.
C’est une chaussure qui donne un grand sentiment de protection, en enveloppant très bien le pied, et qui inspire l’aventure dès le premier regard. Il s’en vend même certaines versions dans des magasins de mode parisiens. Mais là où je les emmènerais sans hésiter, c’est sur des trails hivernaux de courte ou moyenne distance, bien pentus et boueux.
Testé en 2023
HOKA - ONE ONE SPEEDGOAT 5
La Speedgoat 5 reste une chaussure relativement légère, que je conseillerais à un coureur débutant ou confirmé, qui souhaite allonger sa distance de course…
- Catégorie : trail-running
- Utilisation préconisée : ultratrail longue distance
- Poids : 290 g (pointure 43 1/3)
- Drop : 4mm
- Prix public conseillé : 150€
La semelle extérieure Vibram Métagrip, très large, comporte des cales de 4.5mm de profondeur en forme d’Y. Ces cales sont de plus petite taille et plus rapprochées que d’autres modèles trails plus accrocheurs, cela rend la Hoka plus polyvalente sur des surfaces plus dures. L’accroche est très bonne sur terrain sec à humide, mais on trouve ses limites dans les terrains très boueux. Un essai sur terrain enneigé et verglacé démontre qu’elles s’en sortent très bien en conditions hivernales également. La largeur de la semelle est très importante (11.7mm à l’avant du pied), c’est une spécificité de la Hoka et cela lui offre une très bonne stabilité dans les terrains défoncés.
Testé en 2023
INOV-8 - TRAILFLY ULTRA G 280
La mousse Flyspeed, qui est en fait de la mousse infusée d’azote, rend ces chaussures de trail assez dynamiques…
- Catégorie : trail-running
- Utilisation préconisée : trail longue distance
- Poids : 297 g (pointure 42 1/2)
- Drop : 8mm
- Prix public conseillé : 190€
L’empeigne (partie supérieure de la chaussure) est en mesch avec un relief épais et résistant aux terrains hostiles, de couleur sobre relevée par la couleur orange peps de la semelle. L’avant de la chaussure semble bien protégée par un renfort en plastique collé. La qualité d’assemblage (coutures, collage, contour des œillets) est irréprochable. La languette est attachée au reste du chausson des deux côtés, de sorte qu’elle ne puisse pas bouger. Je regrette juste l’absence d’une poche de rangement des lacets dans celle-ci. On commence à s’habituer à ce gadget, présent chez plusieurs fabricants.
La semelle est composée de crampons de 4 mm de profondeur (c’est dans la moyenne basse des chaussures de trail) en forme de pavés assez larges, surmontés de petits points en relief. Je ne sais pas dire si c’est dû à la rainure de séparation sur la semelle extérieure entre le talon et l’avant de la chaussure, mais la pose du talon est très sécurisante dans les parties empierrées. La semelle améliorée par le graphène (matériau dérivé du carbone qui semble s’imposer chez Inov-8) est très efficace dans les terrains moyennement boueux. Elles ne montrent leurs limites que lorsque le terrain est très boueux, mais elles ne sont pas prévues pour cela. Il y a d’autres modèles dans la gamme Inov-8 pour ces conditions de course.
Les premières sensations de course sont agréables, l’amorti est bien présent. La semelle intermédiaire n’est pas trop dure sur une portion de route. La semelle roule bien sous le pied, cela semble un de ses points forts. On ne sent pas qu’on a une semelle de trail. On se sent comme dans une bonne chaussure de route pour les endurances.
Je les trouve très dynamiques pour des chaussures de trail, probablement grâce à la mousse Flyspeed qui est en fait de la mousse infusée d’azote (une première pour la marque britannique). La forme de la semelle donne la sensation d’un retour rapide vers l’avant du pied. Dès que j’accélère un peu, je me sens atterrir sur le milieu du pied et rouler vers la pointe sans forcer, un peu à l’image d’une chaussure carbone. C’est très agréable pour une chaussure de trail. Elles devraient convenir à merveille aux coureurs en recherche de sensation de vitesse.
C’est un modèle qui a une place très précise dans la gamme des chaussures de trail-running. Elle conviendra parfaitement aux coureurs en recherche de sensation de vitesse avec un amorti et une traction de bon niveau. Je conseillerais cette chaussure aux coureurs expérimentés en recherche de performance quelle que soit la distance. Par contre, pour les débutants, je serais plus prudent en les conseillant pour des distances et des terrains plus abordables. Le point délicat pourrait être son prix de 190€ qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Lampes frontales

Testé en 2022
PETZL - NAO RL
Autant le dire de suite, quand Petzl remplace le fleuron de sa gamme, il s’agit d’un petit évènement, et les gaillards n’ont pas droit à l’erreur. J’ai testé la Nao RL et voici mes impressions…
- Puissance : 1500 lumens
- Poids : 145 g
- Autonomie de 2h (puissance max) à 80h, selon le mode choisi
- 2 modes : adaptatif (Reactive Lighting© ou fixe (Standard Lighting)
- Faisceaux lumineux : large ou mixte (large et focalisé)
- 3 niveau d'intensité par mode
- Alimentation : batterie rechargeable Lithium-Ion 3200 mAh (fournie)
- Temps de charge : 3h30
- Étanchéité : IPX4 (résistant aux intempéries)
- Prix public conseillé : 159.90€

Testé en 2022
PETZL - IKO CORE
Pour ceux qui ne veulent pas mettre le prix du très haut de gamme et/ou qui courent sur des surfaces avec moins d’obstacles, et réclamant par conséquent moins de luminosité (ravel ou halage, même dans le noir complet), nous vous proposons un petit test express de la IKO CORE…
- Puissance : 500 lumens
- Poids : 79 gr
- Faisceaux lumineux : large ou mixte, avec plusieurs niveaux d’éclairage blanc pour répondre aux différents besoins (vision de proximité, déplacements et vision lointaine)
- Alimentation : batterie rechargeable CORE 1250 mAh (fournie)
- Temps de charge : 3 h
- Compatibilité piles : alcalines, lithium ou rechargeables Ni-MH
- Étanchéité : IPX4 (résistant aux intempéries)
- Autonomie : 2h30 à 500 lumens (9h à 100 lumens)
- Prix public conseillé : 80€
Montres

Testé en 2022
COROS - APEX 2
Avec ces nombreux widgets, la Coros Apex 2 frappe fort ! Quelques nouveautés très tendance par rapport à la précédente version : possibilité d’ajouter la cartographie pour le guidage GPS, écouter de la musique, piloter une caméra, mode nuit, connexion wifi, acclimatation à l’altitude, test VCF, retrouver mon téléphone, pour ne citer que les nouveaux, et toujours l’alarme, la boussole, la possibilité de choisir plusieurs cadrans de montre…
Notre testeur
Chaque saison voit fleurir son lot de nouveautés, vêtements, chaussures et autres accessoires. Pour rendre la course à pied plus moderne. Face au flot continu de nouveautés, il est parfois difficile de comparer les articles et de se forger une opinion. Cette rubrique devrait vous y aider.
Nous vous présentons Olivier (photo). Il teste et va tester pour vous toutes les nouveautés soumises à l’équipe Zatopek et partage ses impressions via cette rubrique. Il n’a pas de lien économique avec les marques, ce qui garantit une indépendance de jugement. Il court lui-même et varie ses distances et ses terrains de jeu : marathon, cross ou trail. Il a d’autres passions sportives, comme le VTT et le vélo sur route, ce qui l’aide à comparer les sports. Une dernière qualité était nécessaire pour valider la fonction : le sens de l’observation ! Qu’il maitrise plus que quiconque. Indépendant, sportif multidisciplinaire et observateur. Voici les trois qualités qu’Olivier met à votre service dans cette rubrique.