Testé pour vous !

Sur le banc d'essai

Chaussures

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Testé en 2023

INOV-8 - TRAILFLY G 270 V2

Inov-8 facilite la vie des trailers en intégrant le poids (en taille standard) de ses chaussures dans le nom du produit. La TrailFly G270 pèserait donc 270 grammes, le G280, 280 grammes etc. La G270 est donc un peu plus légère que sa grande sœur G280. Malgré des similitudes évidentes, (semelle extérieure en graphène, crampons de 4mm de profondeur et.) ce sont plutôt de fausses jumelles car la G270 est destinée à un public exigeant et averti adepte du « zéro drop ». Analyse.

Fiche technique
  • Catégorie : trail-running
  • Utilisation préconisée : courte et moyenne distance de trail
  • Poids : 255 g (pointure 9.5 US)
  • Drop : 0mm
  • Largeur au point le plus large de la semelle : 11cm
  • Prix public conseillé : 175€
 
Chaussant

En pointure 9.5 us ou 43 eur (juste au-dessus du standard de 9.0 us ou 42.5 eur) je les ai pesées à 255g. Etonnement c’est encore mieux que ce que décrit le fabriquant, la chaussure est clairement dans la catégorie des légères. Le mesch (le dessus de la chaussure) est fin et bien fini. Un pare-pierre imposant et protecteur en nylon thermocollé démarre de l’avant de la chaussure pour s’arrêter juste avant le talon de chaque côté. Il remonte à 4 endroits à gauche et à droite de la chaussure, pour venir se rattacher aux renforts des passants de lacet, de sorte à bien renforcer toute la chaussure. Le chaussant est très confortable et ne provoque pas la moindre irritation, même à ma première utilisation sur un gros D+. Le pied est très bien maintenu en largeur, et même si la marque annonce une « toe box » assez large, l’espace est uniquement disponible pour les orteils, et mon pied fin est bien maintenu latéralement. Deux caractéristiques sortent du lot au niveau du chaussant. La première est que la chaussure est très efficace en dévers, l'accroche est très bonne sur la terre sèche ou humide, le « zero drop » est probablement un début d’explication. L’autre est la semelle de propreté qui joue plus qu'un rôle de "propreté". Sur un parcours détrempé, la semelle de propreté n’a pas « voyagé » probablement aidée par les petits cailloux thermoformés sur sa partie inférieure

 
Accroche de la semelle externe

La semelle G-grip (qui contient du graphène, pour l’accroche et la longévité) nous a une nouvelle fois surpris par son efficacité sur les terrains secs à moyennement boueux. Ses cales ne font que 4 mm de profondeur et pourtant vous donnent une grande sensation de sécurité à la pose du pied. Même sur terrains détrempés elle est très efficace, notamment par sa faible largeur de la semelle, qui lui permet d’aller chercher le grip plus bas.

 
Amorti de la semelle intermédiaire

C’est ce qui fait la spécificité de la G270, il s’agit ici d’une chaussure à zero drop*, ce qui signifie qu’il n’y a pas de différence de hauteur entre l’avant et l’arrière de la chaussure, et vous êtes posé à 22mm du sol, devant comme derrière. Cette hauteur se situe dans la fourchette basse, ce qui offre un grand sentiment de contrôle et de sécurité dans les dévers et les parties techniques. C’est la sensation première en essayant cette chaussure. A contrario, le talon doit descendre quelques millimètres plus bas à chaque pas, ce qui occasionne un étirement du mollet ainsi que du tendon et peut provoquer une gêne, voire même une blessure si on ne prend pas le temps de s’acclimater à ce genre de chaussures, surtout dans les dénivelés. L’amorti de la fine semelle n’est pas très important.  A l’inverse, la G270 avec son drop zero est conseillé pour les coureurs qui connaissent une instabilité des chevilles. On est plus près du sol au talon et cela réduit rapidement les risques d’entorse.

*le drop des chaussures classiques, aussi bien en trail que sur route, est généralement compris entre 5 et 10mm.

 
Réactivité

La mousse de la chaussure n’offre pas d’effet bondissant, mais la grande légèreté de l’ensemble en fait une chaussure très dynamique. C’est le pied qui doit travailler, mais il n’est en aucun cas bridé par cette chaussure fine et légère. La semelle de propreté « Boomerang » apporte un peu de rebond grâce aux petits cailloux thermoformés qui recouvrent sa partie inférieure.

 
Les conclusions de notre testeur

L’Inov-8 TrailFly G270 V2 est une excellente chaussure, légère et dynamique, si vous voulez aller vers plus de minimalisme (la protection en plus), à condition de bien prendre le temps de vous acclimater à sa spécificité du zéro drop. Elle est redoutable dans les devers. Ce pourrait-être une option intéressante si vous souffrez d’entorses à répétition car, comme diraient certains ingénieurs : on a « inventé » les entorses en mettant de la matière en dessous du talon. Nous suggérons la G270 pour des coureurs plutôt expérimentés qui s’attaqueraient à des distances courtes à moyennes.

 
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Testé en 2023

SALOMON - SPEEDCROSS 6

S’il est une chaussure de trail que l’on reconnait au premier coup d’œil, c’est bien la Speedcross de Salomon avec son pare pierre généreux, son laçage rapide et sa semelle fortement cramponnée…

Fiche technique
  • Catégorie : trail-running
  • Utilisation préconisée : terrains boueux
  • Poids : 299 g (pointure 43 1/3)
  • Drop : 10mm
  • Prix public conseillé : 140€
 
Chaussant

Quand on y regarde de plus près, la nouvelle Speedcross n’est plus tout à fait la même. Toutefois, les designers de Salomon, à l’instar des concepteurs des berlines allemandes, savent faire évoluer leur produit par petites touches subtiles pour ne pas choquer leur clientèle fidèle depuis la première version en 2006. Les associations de couleurs sont audacieuses et originales. Le pare pierre en nylon collé entoure toute la chaussure et remonte même sous la forme de 3 triangles pour renforcer les passants du fin lacet. La languette possède, bien évidemment, la petite pochette pour loger l’excédent de lacet. L’empeigne de la chaussure est désormais constitué d’une fine toile en nylon qui recouvre le mesh pour une meilleure résistance à la déchirure et à l’abrasion. J’espère que cette solution pourra apporter une solution à un problème récurrent sur les précédentes générations de Speedcross, qui se déchiraient parfois aux plis du pied, mais j’ai des doutes quant à sa résistance du nylon face aux ronces. Le pied est bien maintenu dans la chaussure et le système Quicklace permet de bien répartir le serrage sur l’ensemble de l’avant pied. On sent que la chaussure remonte assez haut vers les malléoles, sans doute pour ne pas se retrouver en chaussettes dans les bourbiers. Une première sortie avec les Salomon sur un trail nocturne et boueux de 13km et avec un gros D+ confirme un chaussant très adapté et irréprochable, même lorsque les pieds sont mouillés. Le pied est bien maintenu et les doigts de pied ne vont pas butter dans l’avant en descente.

 
Accroche de la semelle externe

S’il y a un aspect sur lequel j’attends cette Salomon, c’est bien celui-ci, car les précédentes générations étaient tout simplement ce que je connaissais de mieux pour les parcours très boueux. Ses crampons imposants et forts espacés mordent la boue pour vous procurer une accroche hors norme en montée, et aussi en descente avec des appuis francs. A l’inverse, on est beaucoup moins à l’aise avec ces gros crampons sur les passages routiers. Ils sont désormais en forme de Y (et plus en triangle comme avant), afin de mieux évacuer la boue. Attention cependant aux roches et pavés humides, car le grand espacement des crampons diminue la surface de contact au sol. Autre atout au niveau de l’accroche, la faible largeur totale de la chaussure permet au pied de s’enfoncer dans la boue afin d’aller chercher le « grip » plus bas.

 
Amorti de la semelle intermédiaire

On ressent assez fort les impacts lorsqu’on évolue sur des surfaces dures avec les Speedcross 6, et les portions de route ne sont pas les bienvenues. Mais comme leur terrain de prédilection est la terre, surtout quand elle est humide, c’est la boue elle-même qui se chargera de prendre soins de vos articulations. On ressent aussi très bien les aspérités du terrain. Je dirais qu’il est tout de même possible de les porter sur un trail hivernal de moyenne à longue distance (50 à 70km) du moment qu’il n’y ait pas trop de longues portions de route.

 
Réactivité

Avec cette Speedcross 6, on ne ressent pas ce petit plus qui vous aide à enrouler le pied et à augmenter l’allure, comme avec d’autres chaussures de trail plus rebondissantes. On ne peut pas être fort en tout. On a l’impression qu’elle laisse le pied travailler par lui-même, mais en le laissant très libre. Elle est un peu plus légère que les versions précédentes.

 
Les conclusions de notre testeur

C’est une chaussure qui donne un grand sentiment de protection, en enveloppant très bien le pied, et qui inspire l’aventure dès le premier regard. Il s’en vend même certaines versions dans des magasins de mode parisiens. Mais là où je les emmènerais sans hésiter, c’est sur des trails hivernaux de courte ou moyenne distance, bien pentus et boueux.

 
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Testé en 2023

HOKA - ONE ONE SPEEDGOAT 5

La Speedgoat 5 reste une chaussure relativement légère, que je conseillerais à un coureur débutant ou confirmé, qui souhaite allonger sa distance de course

Fiche technique
  • Catégorie : trail-running
  • Utilisation préconisée : ultratrail longue distance
  • Poids : 290 g (pointure 43 1/3)
  • Drop : 4mm
  • Prix public conseillé : 150€
 
Chaussant
La Hoka n’a pas l’allure d’une grande aventurière à première vue, son mesch est assez fin et classique, ses couleurs sont chatoyantes et seul un petit pare pierre en nylon collé protège l’avant de la chaussure. La languette est ajourée et est prolongée sur l’avant de la chaussure par un carré de tissus plus fin et élastique que le reste du chaussant. L’arrière de la chaussure monte assez haut sur le tendon d’Achille, afin de l’enfiler plus facilement. Mon pied étroit est bien maintenu, et je ne ressens pas de frottement parasite.
Accroche de la semelle externe

La semelle extérieure Vibram Métagrip, très large, comporte des cales de 4.5mm de profondeur en forme d’Y. Ces cales sont de plus petite taille et plus rapprochées que d’autres modèles trails plus accrocheurs, cela rend la Hoka plus polyvalente sur des surfaces plus dures. L’accroche est très bonne sur terrain sec à humide, mais on trouve ses limites dans les terrains très boueux. Un essai sur terrain enneigé et verglacé démontre qu’elles s’en sortent très bien en conditions hivernales également. La largeur de la semelle est très importante (11.7mm à l’avant du pied), c’est une spécificité de la Hoka et cela lui offre une très bonne stabilité dans les terrains défoncés.

Amorti de la semelle intermédiaire
La semelle intermédiaire est très épaisse et «englobe » le pied, comme pour le protéger. C’est la marque de fabrique des Hoka. On a l’impression visuelle que le pied s’enfonce dans la semelle.  C’est la plus massive, mais paradoxalement la plus légère de notre test. J’ai la sensation d’être posé sur un gros tampon, qui dissipe très bien les vibrations des chocs répétés, ce qui doit être appréciable pour terminer un ultra trail. D’un autre côté, l’épaisseur de la semelle diminue le ressenti du terrain, ce qui peut gêner certains traileurs aguerris.
Réactivité
En basculant vers l’avant à l’arrêt, on sent comme un petit rouleau sous les métatarses. Il vous aide à enrouler le pied dès que vous accélérez l’allure. Le faible drop de 4 mm me faisait un peu peur sur papier, mais il ne me gène pas en courant et je ne ressens pas tension au niveau du tendon ou du mollet en fin de séance.
Les conclusions de notre testeur
Le point fort de la Hoka One One Speedgoat 5 est sa semelle large et épaisse, qui joue le rôle de protection pour les articulations et les muscles. Attention toutefois aux chevilles instables qui pourraient trouver le modèle trop surélevé et à risque. La Speedgoat 5 reste une chaussure relativement légère, que je conseillerais à un coureur débutant ou confirmé, qui souhaite allonger sa distance de course. Ses petits points faibles pourraient être l’épaisseur de sa semelle qui anesthésie un peu les sensations de course et son empeigne en mesch classique qui pourrait être malmené dans des terrains très hostiles.
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Testé en 2023

INOV-8 - TRAILFLY ULTRA G 280

La mousse Flyspeed, qui est en fait de la mousse infusée d’azote, rend ces chaussures de trail assez dynamiques…

Fiche technique
  • Catégorie : trail-running
  • Utilisation préconisée : trail longue distance
  • Poids : 297 g (pointure 42 1/2)
  • Drop : 8mm
  • Prix public conseillé : 190€
 
Chaussant

L’empeigne (partie supérieure de la chaussure) est en mesch avec un relief épais et résistant aux terrains hostiles, de couleur sobre relevée par la couleur orange peps de la semelle. L’avant de la chaussure semble bien protégée par un renfort en plastique collé. La qualité d’assemblage (coutures, collage, contour des œillets) est irréprochable. La languette est attachée au reste du chausson des deux côtés, de sorte qu’elle ne puisse pas bouger. Je regrette juste l’absence d’une poche de rangement des lacets dans celle-ci. On commence à s’habituer à ce gadget, présent chez plusieurs fabricants.

 
Accroche de la semelle externe

La semelle est composée de crampons de 4 mm de profondeur (c’est dans la moyenne basse des chaussures de trail) en forme de pavés assez larges, surmontés de petits points en relief. Je ne sais pas dire si c’est dû à la rainure de séparation sur la semelle extérieure entre le talon et l’avant de la chaussure, mais la pose du talon est très sécurisante dans les parties empierrées. La semelle améliorée par le graphène (matériau dérivé du carbone qui semble s’imposer chez Inov-8) est très efficace dans les terrains moyennement boueux. Elles ne montrent leurs limites que lorsque le terrain est très boueux, mais elles ne sont pas prévues pour cela. Il y a d’autres modèles dans la gamme Inov-8 pour ces conditions de course.

 
Amorti de la semelle intermédiaire

Les premières sensations de course sont agréables, l’amorti est bien présent. La semelle intermédiaire n’est pas trop dure sur une portion de route. La semelle roule bien sous le pied, cela semble un de ses points forts. On ne sent pas qu’on a une semelle de trail. On se sent comme dans une bonne chaussure de route pour les endurances.

 
Réactivité

Je les trouve très dynamiques pour des chaussures de trail, probablement grâce à la mousse Flyspeed qui est en fait de la mousse infusée d’azote (une première pour la marque britannique). La forme de la semelle donne la sensation d’un retour rapide vers l’avant du pied. Dès que j’accélère un peu, je me sens atterrir sur le milieu du pied et rouler vers la pointe sans forcer, un peu à l’image d’une chaussure carbone. C’est très agréable pour une chaussure de trail. Elles devraient convenir à merveille aux coureurs en recherche de sensation de vitesse.

 
Les conclusions de notre testeur

C’est un modèle qui a une place très précise dans la gamme des chaussures de trail-running. Elle conviendra parfaitement aux coureurs en recherche de sensation de vitesse avec un amorti et une traction de bon niveau. Je conseillerais cette chaussure aux coureurs expérimentés en recherche de performance quelle que soit la distance. Par contre, pour les débutants, je serais plus prudent en les conseillant pour des distances et des terrains plus abordables. Le point délicat pourrait être son prix de 190€ qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.

 

Lampes frontales

Testé en 2022

PETZL - NAO RL

Autant le dire de suite, quand Petzl remplace le fleuron de sa gamme, il s’agit d’un petit évènement, et les gaillards n’ont pas droit à l’erreur. J’ai testé la Nao RL et voici mes impressions…

Fiche technique
  • Puissance : 1500 lumens
  • Poids : 145 g
  • Autonomie de 2h (puissance max) à 80h, selon le mode choisi
  • 2 modes : adaptatif (Reactive Lighting© ou fixe (Standard Lighting)
  • Faisceaux lumineux : large ou mixte (large et focalisé)
  • 3 niveau d'intensité par mode
  • Alimentation : batterie rechargeable Lithium-Ion 3200 mAh (fournie)
  • Temps de charge : 3h30
  • Étanchéité : IPX4 (résistant aux intempéries)
  • Prix public conseillé : 159.90€
 
Unboxing
Si la filiation avec les deux premiers modèles de NAO saute aux yeux, lorsqu’on regarde de plus près, seul le bandeau élastique reste identique. La batterie et surtout le bloc optique* sont complètement différents. La batterie, tout d’abord, possède une forme rectangulaire. Elle se glisse latéralement pour venir s’enchâsser sur la fiche du câble de la lampe, qui est une mini USB de type C. La même que les téléphones et les ordinateurs portables de nouvelle génération, de sorte que vous pouvez la recharger partout où vous rechargez vos outils numériques. Pour rappel, ces connecteurs USB-C vont devenir la norme dans l'UE pour la quasi-totalité des appareils électroniques d'ici à la fin de l'année 2024 (merci l’Europe !). La batterie possède un bouton qui vous indique son niveau de charge et qui sert aussi de bouton de commande du led arrière intégré. Le bloc optique mesure 65mm sur 40mm de hauteur et seulement 15mm d’épaisseur. Il est composé de 9 petits leds plus un légèrement plus gros et un capteur de luminosité (une sorte de led également, pour activer le système Reactive Lighting). Une batterie de rechange et un petit sac blanc translucide sont également fournis, ce dernier pouvant contenir la lampe et se transformer en lanterne de camping. Le système de serrage, composé d’un bandeau élastique sur l’avant relié à deux élastiques plus fins sur l’arrière, au sommet et à la base de la batterie, est simple mais diablement efficace. On n’a pas besoin de serrer fort, et la lampe ne bouge pas du tout. Pour les personnes très sensibles au serrage, un élastique supplémentaire, passant au sommet de la tête, est fourni également, mais nous n’avons pas senti le besoin de le tester. Le poids de la NAO RL se fait à peine sentir, tant elle est légère et bien équilibrée (145 grammes contre 190 pour sa précédente génération). * bloc optique : terme emprunté au jargon automobile et désignant l’ensemble des feux dont dispose un véhicule.
Essai
On se sent directement à l’aise lorsqu’on la place sur la tête. Puissance d’éclairage. Après la traditionnelle charge complète avant utilisation, nous sommes impatients de l’essayer, car avec la promesse de 1500 lumens, par rapport aux 750 de l’ancienne génération, qui éclairait déjà fort, on s’attend à une puissance phénoménale. Et là, je dois dire qu’au début, je reste dubitatif. J’ai tendance à penser que je n’utilise pas le bon mode, car avec un seul bouton d’allumage, situé sous l’optique, on n’est pas toujours certain d’être dans le mode voulu. La technologie Reactive Lighting adapte la puissance du faisceau éclairant automatiquement à la luminosité ambiante : soit large permettant de voir autour de soi, soit mixte (large et focalisé) permettant de voir devant soi en se déplaçant. Mais on n’a pas nécessairement l’impression de disposer du double de puissance de l’ancienne génération. Le faisceau très large, par exemple, conviendra très bien aux orienteurs pour repérer leurs balises plus facilement. Pour les modes, attention, il faut distinguer 2 grands modes et 3 variantes. Pour passer d’un mode à l’autre, il faut enfoncer le bouton plusieurs secondes. La lampe démarre en mode Reactive Lighting. Si vous appuyez quelques secondes sur le bouton d’allumage, il passe au mode standard lighting, c’est-à-dire à un éclairage constant (qui ne s’adapte plus). Lorsqu’on est dans ces deux modes, une pression courte permet de passer d’un niveau à l’autre à l’autre. Il y a trois niveaux : premier = autonomie maximale, une pression courte = meilleur équilibre puissance/autonomie et une 2e pression courte = puissance maximale. Au final, une fois la période de découverte passée, on la met en Reactive Lighting avec le niveau 2 ou 3, et on la laisse travailler seule. On sera juste parfois surpris par une baisse subite de luminosité en éclairant le vêtement réfléchissant d’un partenaire, ou une plaque de signalisation par exemple, de sorte que Petzl déconseille l’utilisation du mode Reactive Lighting dans les activités plus rapides, telles que le ski alpin ou le vélo. Ce mode est par contre fort utile lorsque vous courez le long des routes, car en abaissant la luminosité, vous restez visible pour les voitures qui vous croisent. Cette baisse de luminosité aide à ne pas aveugler les automobilistes, car autant de lumens sortant d'un bloc optique aussi petit est particulièrement éblouissant. Cela en va également de votre propre sécurité. La jauge de batterie s’avère très pratique pour évaluer si vous disposez de l’autonomie nécessaire à votre sortie, et au besoin, vous pouvez toujours la recharger sur votre trajet en voiture. Mais attention, comme souvent avec ce genre de jauge, les barrettes disparaissent beaucoup plus vite dans la seconde moitié de charge que dans la première. Pas de panique cependant, une réserve est prévue, et la lampe vous empêchera d’utiliser les modes les plus énergivores si votre autonomie n’est plus suffisante. Détail croustillant. Vous pourrez utiliser la batterie de la Noa pour recharger votre téléphone, sur un ultra par exemple. Nous n’avons pas réalisé de test d’autonomie, car celle-ci est trop variable suivant la température extérieure, l’âge de la batterie ou l’utilisation des différents modes, surtout en utilisant le Reactive Lighting, qui va diminuer votre puissance dans les endroits bien éclairés. Mais lors de nos sorties nocturnes d’une bonne heure, alternant les bords de route et les passages boisés, notre jauge ne diminuait que de deux barrettes sur cinq, ce qui est proche des performances promises par Petzl, c’est-à-dire une autonomie minimum garantie de 5h en mode Reactive Lighting, au niveau standard (2e niveau), et de 2h en puissance maximum (3e niveau). Le led arrière rouge placé sur toute la longueur de la batterie, est visible de loin, sans être aveuglant pour les autres personnes d’un groupe. On peut donc le laisser en mode fixe, ou clignotant (plus visible, à mon sens), et ne plus s’en occuper. Il s’allumera et s’éteindra en même temps que la lampe. * bloc optique : terme emprunté au jargon automobile et désignant l’ensemble des feux dont dispose un véhicule.
Les conclusions de notre testeur
En conclusion, si on voulait trouver deux petits « moins », on dirait que le gain de puissance promis ne nous a pas fait l’effet espéré, et que le prix reste assez élevé, bien qu’en diminution par rapport aux versions précédentes. Cependant, on a beaucoup apprécié la nouvelle NAO RL pour son grand confort, son faible poids et son ergonomie, pour ses nombreux côtés pratiques tels que la prise USB type C et la possibilité de recharger son gsm, par exemple, avec sa batterie. Le plus important, le faisceau de 1500 lumens, très large et concentré à la fois, ainsi que le mode Reactive Lightinge conviendront parfaitement pour tous les types de trails, même les plus exigeants.

Testé en 2022

PETZL - IKO CORE

Pour ceux qui ne veulent pas mettre le prix du très haut de gamme et/ou qui courent sur des surfaces avec moins d’obstacles, et réclamant par conséquent moins de luminosité (ravel ou halage, même dans le noir complet), nous vous proposons un petit test express de la IKO CORE…

Fiche technique
  • Puissance : 500 lumens
  • Poids : 79 gr
  • Faisceaux lumineux : large ou mixte, avec plusieurs niveaux d’éclairage blanc pour répondre aux différents besoins (vision de proximité, déplacements et vision lointaine)  
  • Alimentation : batterie rechargeable CORE 1250 mAh (fournie)
  • Temps de charge : 3 h
  • Compatibilité piles : alcalines, lithium ou rechargeables Ni-MH
  • Étanchéité : IPX4 (résistant aux intempéries)
  • Autonomie : 2h30 à 500 lumens (9h à 100 lumens)
  • Prix public conseillé : 80€
 
Description de notre testeur
La IKO CORE est vraiment la petite sœur de la nouvelle NAO RL. Elle reprend la même forme de bloc optique*, en dimension 42mm x 30, composée de 7 leds (au lieu de 10 à la Nao RL) de taille identique, et une batterie sur l’arrière. La batterie est placée dans un logement, car elle peut être remplacée par trois piles AAA en cas de besoin. Elle se recharge grâce à une prise micro USB standard également, mais l’ancienne version, qui équipait nos téléphones il y a quelques années. Sa grande nouveauté est d’être équipée d’un bandeau rigide AIRFIT qui démarre du bloc optique et réalise une sorte de S à l’arrière de la tête de chaque côté, remontant plus haut que la batterie, puis se rattachant sous celle-ci. Un fin élastique et un système de serrage ajuste le bandeau à la tête. Ce système est très fin, pour éviter de faire surchauffer la tête, et hygiénique car il n’absorbe pas la transpiration, mais il peine tout de même à se faire oublier, et à tendance à gêner lorsqu’on le porte tête nue. Je préfère le porter sur un bandeau ou un bonnet. À ce moment, les 80 grammes de cette lampe minimaliste passent tout à fait inaperçus, et les 500 lumens qu’elle délivre suffisent parfaitement pour évoluer dans un environnement plongé dans le noir total. Elle pourra également vous suivre sur certains trails de nuit, mais je trouve sa puissance un peu juste pour cet exercice, surtout sur les trails très techniques, bien qu'on voit certains traileurs l’utiliser dans ces circonstances, et même gagner avec. La preuve qu’on peut coupler de bonnes jambes et de bons yeux. * bloc optique : terme emprunté au jargon automobile et désignant l’ensemble des feux dont dispose un véhicule.

Montres

Testé en 2022

COROS - APEX 2

Avec ces nombreux widgets, la Coros Apex 2 frappe fort ! Quelques nouveautés très tendance par rapport à la précédente version : possibilité d’ajouter la cartographie pour le guidage GPS, écouter de la musique, piloter une caméra, mode nuit, connexion wifi, acclimatation à l’altitude, test VCF, retrouver mon téléphone, pour ne citer que les nouveaux, et toujours l’alarme, la boussole, la possibilité de choisir plusieurs cadrans de montre…

Fiche technique

 
Unboxing
La Coros Apex 2 est un peu plus petite que la version 1 que j’utilise depuis plus d’un an maintenant. Le nouveau modèle, décliné dans une seule version dorénavant, a un écran de 1.2 pouce. Si vous voulez un écran plus grand, il faudra désormais vous tourner vers l’Apex pro et son écran 1.3. Les boutons sont désormais au nombre de 3, et non plus 2 comme le modèle 1. Ça lui donne un aspect plus traditionnel. Le maniement reste le même, avec le gros bouton central à double fonction : pousser, tourner, qui permet d’entrer puis de voyager dans le menu en tournant. Il permet également le déverrouillage, avec au choix la possibilité de pousser et maintenir pour déverrouiller (nouveauté), ou pousser et tourner comme avant. Il est possible également de supprimer le verrouillage dans les paramètres, aussi bien en mode sport qu’en mode « vie de tous les jours », ou les deux. Le bouton du dessous a les mêmes fonctions que sur l’ancien modèle, c’est-à-dire retour en arrière ou tour manuel, tandis que le nouveau bouton du dessus sert à allumer le rétro éclairage manuellement ou à lancer un widget au choix, à paramétrer. Le bracelet est en tissu, fermé par un velcro. C’est pratique, confortable et très léger, mais je suis sceptique sur sa tenue dans le temps en utilisation boueuse, et comme il ne se sépare pas en deux morceaux, il n’est pas possible de le placer sur un cintre de vélo avec un adaptateur. Il existe toujours des bracelets en silicone avec ouverture traditionnelle, mais il faudra l’acheter en plus. Il coûte +/- 30€, et le système de montage est très facile et pratique, mais ce n’est plus le même format que l’Apex 1 46mm. Si tu avais acheté toutes les couleurs de bracelets pour ton apex 1, tu ne pourrais pas les réutiliser.
Mise en route
La première chose à faire est de télécharger l’application Coros sur ton smartphone. Chez moi, c’était déjà fait, donc j’allume la montre et un QR code apparait à l’écran. Je choisis d’ajouter un appareil dans l’application et je scanne le code et je confirme les deux à trois étapes demandées. À ma grande surprise, l’application me demande si je veux conserver ma configuration actuelle, je réponds oui et tous les écrans de mes modes sports sont configurés selon les préférences de mon ancien modèle : nombre d’écrans, division des fenêtres et contenu de celles-ci. Ça, c’est vraiment un plus appréciable et un gain de temps. Les accessoires sont très faciles à appairer également, et vous pouvez connecter une ceinture cardio (en plus du cardio optique au poignet, qui ne me convainc toujours pas, même dans cette nouvelle version. C’est une donnée que je ne regarde même plus, sauf avec ceinture en vélo), un capteur de puissance stryd (la montre donne la puissance en course à pied même sans cet accessoire, mais c’est moins précis), des écouteurs bluetooth puisque vous pouvez désormais télécharger de la musique et l’écouter hors ligne, une caméra que vous pouvez piloter avec la montre (je n’en dispose pas, donc je ne pourrai pas tester). Il existe désormais une version pour PC de l’application, appelée training hub, plutôt destinée aux entraineurs, car l’application smartphone est très fluide et complète, et suffit amplement pour le suivi de sportifs, même exigeants.
Les modes sports
Peu de changement à signaler de ce côté-là, mais c’était déjà très complet et très intuitif à utiliser. Il y a 25 modes sports préprogrammés (contre 20 dans la précédente version). Vous trouverez à peu près tout ce que vous pouvez imaginer, depuis plusieurs modes de course à pied jusqu’à l’aviron, en passant par le ski…. Vous pouvez facilement paramétrer vos préférences de découpage et contenu d’écran pour chaque sport dans l’application. Il y a 6 écrans possibles, avec de 2 à 8 données par écran, à choisir parmi un nombre impressionnant de possibilités. Autant dire de suite qu’avec 8 données sur l’écran, les chiffres sont difficiles à lire en plein exercice, et que le découpage par 3 ou 4 me semble un bon compromis. Vous pouvez changer d’écran d’un tour de molette pendant l’activité (si le blocage de bouton est désactivé). Les modes course à pied sont au nombre de 4 (course, trail, piste et course tapis). C’est très bien de pouvoir différencier, par exemple, la piste du trail, car les paramètres importants dans ces deux disciplines sont complètement différents. Mon seul regret, en tant que cycliste intermittent, est qu’il n’y a que 2 modes vélo : vélo et vélo intérieur. Une grande partie des cyclistes réguliers pratiquent plusieurs disciplines (route , VTT, gravel, électrique….), et il serait bon de pouvoir séparer le temps et le kilométrage pratiqué dans chacune des disciplines, car les efforts ne sont pas les mêmes en VTT qu’en vélo de route par exemple, ainsi que connaitre le kilométrage effectué avec chaque vélo, pour effectuer à temps le changement des pièces d’usure ou l’entretien des suspensions . Pour ce faire, il aurait été bien de pouvoir renommer ou dupliquer certains modes dont vous n’avez pas l’utilité. Dans votre application, vous pourrez cacher les modes que vous n’utilisez pas, ou rarement, afin de ne pas devoir tous les passer en revue lorsque vous voulez démarrer une activité.
Les widgets
Autant le dire, c’est là que la Coros Apex 2 frappe fort, avec quelques nouveautés très tendance par rapport à la précédente version : possibilité d’ajouter la cartographie pour le guidage GPS, écouter de la musique, piloter une caméra, mode nuit, connexion wifi, acclimatation à l’altitude, test VCF, retrouver mon téléphone, pour ne citer que les nouveaux, et toujours l’alarme, la boussole, la possibilité de choisir plusieurs cadrans de montre… Je commencerai par mon premier petit coup de cœur, qui est la possibilité de retrouver son téléphone en le faisant sonner. C’est basique et présent sur les montres connectées d’entrée de gamme, mais à l’instar de la lampe de poche sur son smartphone, on ne pourra bientôt plus s’en passer. La fonction musique va me demander de changer mes habitudes, car je n’écoute jamais de musique en streaming ou en fichier MP3, et je me dis que je vais m’énerver pour la « faire entrer » dans la montre. En fait, c’est tout simple, vous branchez la montre à votre ordinateur (avec le câble de chargement), elle se présente comme un disque dur externe et vous faites glisser vos fichiers MP3 de votre ordi à la montre. La procédure est un rien plus complexe pour transférer des cartes téléchargées sur le site de Coros, car vous ne devez pas oublier de « dézipper » le fichier téléchargé, avant de la faire glisser vers la montre. L’ambition de Coros est de rendre la technologie accessible à tous, et on peut dire que c’est réussi à ce niveau-là. Il ne faut pas oublier non-plus que Coros publie régulièrement des mises à jour à télécharger sur son application, afin d’actualiser votre montre avec les toutes nouvelles fonctionnalités, dans la mesure du possible évidemment. L’utilisation de la fonction musique est simple comme bonjour, et l’écran tactile vous permet de régler le volume. La cartographie est un réel plus pour le suivi d’itinéraire, même si, avec un écran de cette taille, la fonction est plutôt destinée à confirmer un itinéraire fléché qu’à réellement suivre une trace GPS, surtout à vélo, mais il est possible de le faire en adaptant son allure.
Les conclusions de notre testeur
J’ai vraiment été bluffé par la facilité de prise en main et de démarrage de cette montre. La nouvelle version reprend le fonctionnement de base de la version précédente. Vous êtes de suite à l’aise. La précision des distances et la vitesse de démarrage sont toujours au rendez-vous. La fonction musique permettra aux amateurs du genre de laisser leur smartphone à la maison pour courir léger (sauf si on souhaite embarquer son service de streaming musical comme Deezer ou Spotify). La cartographie est une réelle plus-value également, surtout que les cartes sont téléchargeables gratuitement. L’autonomie reste toujours un point très fort chez Coros, même si je n’ai pas pu vraiment la vérifier sur un test de 15 jours, car je n’ai effectué qu’une seule charge. Au niveau du format, je la trouve un peu petite et je préférais le format en 46mm de la version 1, même si l’écran est toujours le même. J’aurais préféré conserver un boitier de 46 avec un écran plus grand. La prise de fréquence cardiaque au poignet n’est toujours pas au point, mais c’est le cas pour toutes les marques. Je n’apprécie pas le bracelet velcro, qui ne peut pas être placé sur un cintre de vélo. Au niveau du prix, je trouvais l’augmentation de +/- 125€ par rapport à le version 1 un peu excessive, mais je pense que c’est surtout la faiblesse de l’euro face au dollar qui fait monter l’addition (elle est affichée à 399$ sur le site Coros). Et même à 479€, cela reste un bon rapport qualité-prix (le point fort de Coros) au vu des prestations offertes.

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Testé en 2023

Sac de couchage - Raidlight - ULTRA DOWN 2 en 1

La marque Raidlight, bien connue dans le milieu du trail-running, propose un article plutôt insolite avec la nouvelle version de son ULTRA DOWN 2 en 1. C’est donc le bon moment pour sortir des sentiers battus, au propre comme au figuré. L’aide d’un expert est indispensable tant l’utilisation est spécifique. Merci à Karim, militaire de carrière et moniteur de sport à l’armée depuis 13 ans. Il a déjà participé à de nombreux exercices et missions à l’étranger et son expérience est précieuse.

Fiche technique
  • Sac de couchage Raidlight ULTRA DOWN 2 en 1
  • Produit : sac de couchage convertible en doudoune de bivouac
  • Poids : 600 g
  • Prix public conseillé : 249.90€
Volume

Ce qui m’interpelle au premier regard avec ce Raidlight ULTRA DOWN, c’est sa petite taille. Il est fourni dans un sac de compression de seulement 25x16 cm, dans lequel il est assez facile de le replacer après usage. Un sac de stockage sous forme de filet est également fourni, pour un rangement plus rapide lorsque la place n’est pas comptée. Le sac est de forme « sarcophage » (étroit en bas, plus large en haut), ce qui a pour but de limiter le volume intérieur à chauffer, afin de bénéficier d’une sensation de chaleur plus rapide. Attention de ne jamais acheter un sac de couchage sans l’essayer, car dans le cas présent, j’ai la sensation de bien le remplir, malgré mon petit gabarit d’1m72. Celui-ci est pourtant en taille unique. Il n’est pas facile de le fermer, vu le peu de place pour bouger et le fait que la tirette n’est pas prévue pour pouvoir passer par l’intérieur du sac.

Fonction isolante

Le sac Raidlight ULTRA DOWN est composé d’une enveloppe en polyamide, qui comprend une petite poche bien pratique pour ranger son smartphone à portée de main, rembourrée de duvet à 90% et de plumettes de canard blanc. Karim : « le duvet a la particularité d’être très léger et facilement compressible, mais attention qu’il perd toutes ses qualités isolantes dès qu’il est mouillé. Il faudra, par conséquent, le protéger des intempéries ».

Il s’agit ici d’un sac qu’on peut qualifier de « 2 saisons ». Il vous permettra de bivouaquer en montagne au printemps et en été, lorsque les températures nocturnes fleurtent avec les 0°, sans toutefois descendre beaucoup plus bas (-4° au plus).

Karim : « Un trailer affûté en vue d’une épreuve pourrait ressentir plus rapidement une sensation de froid, étant-donné sa faible masse graisseuse. C’est à prendre en compte lors du choix d’un sac de couchage. Par comparaison, l’armée nous met à disposition des sacs de couchage pouvant être exposés à des conditions jusqu’à -20°, mais ils sont nettement plus lourds et encombrants que les 600gr du sac Raidlight. Lors des exercices avec bivouac, je couple souvent le sac de couchage avec un deuxième sac « chaussette thermique » pour gagner des degrés.

Dans un sac de couchage, la chaleur est créée par le corps et chauffe ainsi l’espace intérieur du sac. Autrement dit, votre confort dépend de l’isolation du sac de couchage. Un espace réduit chauffera plus rapidement qu’un grand espace. Il est conseillé de choisir un sac de couchage adapté à votre gabarit.

Plage de températures

Une norme européenne (EN13573) a été prévue pour harmoniser au niveau européen, les caractéristiques de températures des sacs de couchage, notamment pour des soucis de sécurité. Ainsi, 3 températures repères ont été créées : la température de confort, la température limite et la température extrême.

La première température indiquée lorsque vous choisissez votre sac de couchage est la température de confort. Elle correspond à la température à laquelle on peut dormir en position “relâchée” (typiquement sur le dos, les bras le long du corps), à l’équilibre thermique. C’est la température à laquelle vous êtes sûr de ne pas avoir froid. La température limite (inférieure) correspond à la température à laquelle, en position relâchée sur le dos, vous ressentirez les effets du froid. A cette température, votre sommeil sera troublé, sans pour autant mettre en danger votre vie. Vous aurez tendance à vous recroqueviller. La température extrême indique la température à laquelle votre vie sera mise en danger car les risques d’hypothermie seront bien trop importants. Il est très fortement déconseillé d’utiliser cette température comme repère principal. Il est de votre devoir de vous renseigner au préalable des conditions dans lesquelles vous vous trouverez et des variations de températures auxquelles vous serez confronté pour vous assurer que votre sac de couchage correspond à vos besoins.

Pour le sac Raidlight, les températures renseignées sont : extrême -4°, limite : +2°, confort : +8°. Mais cette sensation de froid est très personnelle. Pour les frileux, il ne faut pas hésiter à opter pour un sac de couchage avec une température de confort plus basse que mentionnée (un sac de couchage 0°C si vous êtes face à des températures de 5°C par exemple). Il existe également des différences entre les sexes. Les hommes sont, généralement, moins sensibles au froid que les femmes, il est important d’en tenir compte lors de l’achat. Certains fabricants indiquent des températures de confort différentes selon le genre, pensez à bien vous renseigner !

Fonction 2 en 1

La doudoune de bivouac : le Raidlight ULTRA DOWN 2 en 1 a la particularité de se transformer en doudoune de bivouac. Il suffit pour cela d’ouvrir complètement la tirette du côté de la tête (elle est à double sens), d’ouvrir les deux orifices pour passer les bras, au moyen des deux petites tirettes également, et de remonter le bas du sac de couchage en venant l’accrocher aux deux boucles au niveau des épaules, à l’aide de velcros. Cette doudoune sans manches pourra servir d’appoint sur un bivouac en conditions sèches, mais ne vous dispensera pas d’emporter une doudoune classique. Il s’agit là d’un petit plus, mais pas d’un argument de poids au niveau du choix d’un sac de couchage, à mon sens.

Les conclusions de notre testeur

Il s’agit d’un sac extrêmement compact et léger, qui offre un très bon rapport poids / volume / température d’utilisation. Il est dommage que la tirette ne se manipule pas depuis l’intérieur, et les grands gabarits regretteront qu’il n’y ait qu’une seule taille. Le prix se situe dans la moyenne des sacs de cette qualité et la possibilité de le transformer en doudoune est un petit plus qui pourrait s’avérer utile. Dernier détail écoresponsable, Raidlight propose une garantie légale de 2 ans, mais surtout une réparabilité à vie.

Notre testeur

Olivier Dorthu

Chaque saison voit fleurir son lot de nouveautés, vêtements, chaussures et autres accessoires. Pour rendre la course à pied plus moderne. Face au flot continu de nouveautés, il est parfois difficile de comparer les articles et de se forger une opinion. Cette rubrique devrait vous y aider.
Nous vous présentons Olivier (photo). Il teste et va tester pour vous toutes les nouveautés soumises à l’équipe Zatopek et partage ses impressions via cette rubrique. Il n’a pas de lien économique avec les marques, ce qui garantit une indépendance de jugement. Il court lui-même et varie ses distances et ses terrains de jeu : marathon, cross ou trail. Il a d’autres passions sportives, comme le VTT et le vélo sur route, ce qui l’aide à comparer les sports. Une dernière qualité était nécessaire pour valider la fonction : le sens de l’observation ! Qu’il maitrise plus que quiconque. Indépendant, sportif multidisciplinaire et observateur. Voici les trois qualités qu’Olivier met à votre service dans cette rubrique.

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