Est-ce qu’il a trouvé des réponses ? Oui. Plutôt des pistes générales, dont il convient de tenir compte, quel que soit son niveau, tant l’homme maîtrise parfaitement son domaine.

« D’entrée, on peut dire que la clé de la réussite résidera dans la gestion de ces efforts-là », fait-il en évoquant d’abord la course en elle-même. « Il ne faudra pas arriver cramé au départ du trail. Mais quelqu’un qui est bien préparé peut se permettre de faire au seuil, ou pas loin du seuil,  les côtes de la partie cycliste, qui sont les seuls segments chronométrés sur le vélo. Avec, bien entendu, les espaces entre les côtes consacrés à la récupération. L’idéal serait de faire les côtes juste en-dessous du 2^e seuil et de « recycler » le lactique entre les seuils. Une fois que le vélo sera terminé, changez-vous et restés actifs jusqu’au départ du trail (bougez, trottinez…), histoire de ne pas avoir des « sensations bizarres » du côté de vos jambes. Très important : alimentez-vous en suffisance et en continu dès le début du vélo. Une fringale peut vite arriver vu les efforts demandés. Attendre le repos entre vélo et trail pour se ravitailler en solide et en liquide serait une grosse erreur… »

 Pour ce qui est de la préparation, Maxime Monfort ne surprendra pas grand monde en mettant en avant les bénéfices d’un entraînement croisé « vélo/trail ». « Celui qui est uniquement traileur et qui débarquera avec peu ou pas du tout de bagage à vélo le sentira clairement passer », termine-t-il. « Cela sera très compliqué pour lui, sur le vélo, puis en course à pied également tellement il aura sollicité des muscles « non-habituels » pour lui avant. Croisez donc vos entraînements. Non seulement pour l’Assaut du Maquisard, mais dans votre planification d’entraînements en général d’ailleurs… »

(*) Le natif de Nadrin a évolué dans le peloton professionnel de 2004 à 2019. Il compte à son palmarès un titre de champion de Belgique du contre-la-montre chez les pros, ainsi que 20 participations à l’un des 3 grands tours.

Eric Verschueren