L’assaut du Maquisard est une épreuve qui profite du relief ardennais pour accueillir les traileurs, marcheurs, cyclistes et duathlètes. Amélie Bihain (coureuse d’élite, originaire de La Reid) et Maxime Monfort (ancien cycliste professionnel, avec 20 grands tours à son actif, reconverti en directeur sportif et traileur aguerri) sont les parrain et marraine d’exception de cet évènement atypique alliant 3 activités sportives rarement mariées (vélo de route, marche et trail), le 28 juin à Theux, au sommet du col du Maquisard.
Amélie en deux mots
Elle est une athlète de haut niveau (très récemment 33.05 sur 10km et 1h12.35 sur semi), originaire de Ciney, qui travaille (kiné) et habite avec sa famille dans la ville de Desnié à Theux, à quelques centaines de mètres du départ de « L’assaut du Maquisard ». Même si sa spécialité se situe plutôt sur les parcours plats (piste et route), elle a un regard très aiguisé sur la région, ses atouts et les parcours de l’évènement qu’elle emprunte très régulièrement. Nous partageons avec vous sa reconnaissance très détaillée du parcours de 16km (ou 9km), qui sont aussi les 16 premiers kilomètres du 45km qui déterminera les futurs champions de Belgique 2025 de trail court

Découverte du parcours du 16km
Dimanche 16 mars 2025.
J’enfourche mon VTT direction l’école d’agriculture de La Reid pour réaliser le parcours de 16 km. Une école au milieu des bois… j’ai toujours trouvé ça génial.
Départ de l’école, on descend vers le village de La Reid. Bifurcation dans le chemin des Arsins. On voit le chemin serpenter au loin à travers un tunnel formé par les arbres, c’est très joli. Passage entre quelques maisons et sur une route pour repiquer dans la rue Bois Georges, un petit chemin caillouteux. Quand le chemin devient plat, sur les premières dizaines de mètres, petit coup d’œil à droite, quelle vue ! Plus loin il y a certains endroits humides sur ce chemin, été comme hiver. Nous arrivons sur le petit plateau de Vert-Buisson et le passage dans la Charmille. Avec ses 573 mètres de longueur, c’est un des plus longs tunnels de charme d’Europe. La Charmille est entretenue par des étudiants de l’École d’agriculture de La Reid. À la sortie, direction le Ninglinspo, on change directement d’ambiance. On traverse une forêt de conifères, verdoyante de mousse au sol, et on commence à entendre les cliquetis de l’eau… Premier single en descente qui peut paraître un petit peu technique (pour une routière) mais qui est assez court et qui se transforme très vite en un chemin assez large qui surplombe le cours d’eau dans un premier temps et qui le rejoint ensuite. Traversée de plusieurs gués. On pique sur la gauche dans un single, à travers un mixte de feuillus et de conifères, qui monte assez fort sur la fin, pour rejoindre un autre chemin plus large. Jen profite pour prendre un premier gel après plus ou moins 35 minutes d’effort (même si je suis à l’aise et que je n’en ressens pas le besoin, sauf si jétais partie pour le 45km). Détour obligatoire par le point de vue du Drouet, au 8eme kilomètre, si on n’est pas en mode course. L’ambiance est spéciale, on surplombe la vallée, la vue est époustouflante. On poursuit notre route sur une pente assez douce qui monte gentiment à travers la forêt. Tout au-dessus, petit coup d’œil à gauche sur la jolie vue dégagée. Quelques centaines de mètres plus loin, on emprunte à nouveau un single qui longe le cours d’eau, c’est magnifique. Ce sentier est très jouette, je m’amuse à sauter de pierre en pierre, à éviter les racines ou à prendre appui dessus pour prendre de l’élan et sauter au-dessus d’un autre obstacle. Bifurcation à gauche dans un étroit sentier qui monte assez fort et dans lequel il m’est impossible de courir. C’est assez court et on arrive dans cette fameuse forêt de conifères, verdoyante de mousse, j’adore. Le jeu des lumières est somptueux. Traversée de Vert-Buisson. On rentre à présent dans le bois de l’école d’agriculture de La Reid. Rien à voir avec la forêt aux alentours du Ninglinspo. C’est un autre décor, une autre atmosphère notamment par la vue mais également par ce que l’on peut entendre. Je profite d’être à nouveau sur un chemin assez plat dans le bois pour prendre mon deuxième gel avant la dernière côte (et mon retour en VTT) qui nous ramènera à l’école d’agriculture de La Reid. On se délecte encore d’une belle vue sur la droite, Basse Desnié en contre haut et Winamplanche en contre bas. Au-dessus de la côte, après le hameau, faire un 360 degrés pour admirer ce paysage magnifique. Il reste quelques centaines de mètres pour arriver au bout de ce parcours grandiose.
Je remonte sur mon VTT, encore une fois ravie de pouvoir m’entraîner dans une si belle région, qui offre tellement de possibilités de chemins. J’ai eu la chance de réaliser le parcours sous un beau soleil. Je sais néanmoins que j’aurais été tout aussi enchantée sous un ciel gris ou même sous la pluie. La nature est également appréciable sous une météo moins favorable, c’est tout simplement une autre atmosphère.
Si je ne devais donner qu’un conseil… c’est celui de l’entraînement croisé (ajouter aux séances de course à pied, d’autres activités physiques, notamment le vélo, dans le cadre d’une péparation). Ce qui permet d’éviter un maximum les blessures mais également de garder du plaisir en cassant la monotonie.
Enjoy !
Amélie